Je retourne dans mon élément.

Du 24 au 31, durant une merveilleuse semaine à la montagne, avec des petits lacs, de l'herbe et des rochers nus, des fleurs partout et des papillons, des oiseaux, des chamois, des lézards, des gypaètes barbus, des rhinocéros, des licornes , des boucs alpins, des salamandres, des insectes, des sapins, des plaines et des montagnes à perte de vue, de l'air pur, de la fraicheur, de la beauté au naturel, de fins nuages cotonneux qui risqueront à tout moment de nous déverser des seaux d'eau pollués, des lynx qui nous boufferont les entrailles , du chocolat volant et des paparazzi vêtus de vert... *grande inspiration*. Je me rends là, chers amis:

Spoiler:

Entre montagnes et mer, dans les Alpes proches de l'Italie, je me rends à la Vallée des Merveilles, dans le Parc du Mercantour ! N'est-ce pas merveilleux ? Je retourne dans mon élément. Peut-être croiserai-je des Mômes Rath ? Ou bien un Lièvre Fou ? Des oiseau-crayons ou des oiseau-gomme ? Un palais d'un blanc immaculé ou un château crasseux, brute et rouge comme la grosse tignasse de celle que nous redoutons tous ? Croyez-moi ou non, j'aurai des preuves, car j'emporte mon appareil photo avec mon téléconvertisseur, mon objectif macro, mon trépied et mes filtres, mon guide et mon turlututu chapeau pointu, mes chaussures de randonnée du Cordonnier Grincheux, et surtout, surtout... mon cœur...

"Une rumeur prétend qu'une nouvelle espèce vieille de millions d'années vivait, cachée dans les terriers de lapins, bien avant la formation du Pays des Merveilles. Ils avaient tous deux grands yeux ronds gigantesques que le soleil ne pouvait irriter et, dépourvus de paupières, étaient incapables de fermer leurs yeux. Cependant, un fin voile blanc ou noir peut se déposer quelques instants sur leurs iris le temps qu'ils photographient un objet, une personne, un rocher, un brin d'herbe et même leurs propres yeux. Ce voile est blanc lorsqu'ils photographient une scène sombre tandis qu'il est noir quand le sujet est lumineux. De plus, ils possèdent une petite bouche en forme de 3 incliné de telle façon à ressembler à une minuscule bouche de hamster moustachue (ce qui, en plus de ses magnifiques yeux, séduira rapidement celui ou celle qui le regarde pour piquer une crise d'euphorie incontrôlable en criant "Qu'ils sont beauuuuuuuuuuux !!", "Qu'ils sont mignoooooooooons !" "C'est incroyable d'être aussi adoraaaaaaaaable !" jusqu'à ce que quelqu'un ait la brillante idée de lui mettre la main devant les yeux). Leur petite bouche leur sert d'imprimante et ils crachent le cliché dès qu'ils ont cligné (à leur manière) des yeux, c'est à dire presque tout le temps puisqu'ils ont toujours quelque chose à photographier. C'est ainsi que, dans un endroit très improbable, on peut retrouver un cliché de quelque chose de très tordu car ils auront oublié de le ramasser. Cependant, il y a une chose qu'ils ne doivent pas photographier: les miroirs. La légende raconte que le Pays des Merveilles a été découvert lorsqu'un paparazzo vert a cligné des yeux devant un miroir. En effet, tous les paparazzi verts sont tombés en même temps tout au fond de leur terrier pour se retrouver dans un vaste lieu verdoyant où poussaient abondamment de gigantesques champignons oranges. Certains disent que ce Merveilleux Pays est apparu dans le reflet de celui qui rêvait de ce magnifique lieu et qu'en le photographiant dans son œil, il l'a rendu réel. [...] Enfin, ces petites créatures ne dépassant pas quinze centimètres de hauteur (alors qu'ils se déplacent debout !) sont d'un blanc pur comme celui de leurs petites oreilles pointues comme celles d'un chat, mais ce qui leur a donné l'adjectif de leur nom sont leurs vêtements vert feuille et leur petit chapeau de la même couleur présent au dessus de leur tête. [...]"