Méditation {Chafouin/Mad Hatter}

Drôle d'endroit pour se promener...
Un lieu lugubre, dépourvu d'arbres et sombre, glacé par les guerres qui s'y déroulèrent.
Il n'y a pas plus tard que quatre ans, d'ailleurs, l'Armée Blanche y avait affronté l'Armée Rouge.
A leur tête. La douce et pure Reine Blanche: Mirana. Et la colérique et Maudite Grosse Tête: Iracebeth. La première était parvenue à récupérer sa chère couronne et sa Vorpalline. La seconde avait gagné la mort de son fidèle Jabberwocky et avait été bannie de ses terres pour être condamnée à vie à errer dans les Terres du Néant, attachée à son traître de Valet et sans que personne ne leur adresse la parole.
Et tout cela grâce à qui ? A Alice. La Championne. La sauveuse.
Mais son vœu, quoique difficile, avait été de repartir dans le Monde du Dessus, et de quitter le Pays des Merveilles. Néanmoins, elle leur avait promis... elle leur avait promis de revenir. Mais elle n'était pas revenue. Et chose plus extraordinaire encore: c'est la Reine Rouge qui était de retour. Et pour jouer de très mauvais tours. Il était pourtant impossible de s'échapper des Terres du Néant mais... Après tout, les choses sont impossibles que lorsqu'on croit qu'elles le sont. Et Iracebeth ne l'avait visiblement pas cru, elle. A moins peut-être qu'il y eut une brèche ?

Voici les pensées peu marrantes et peu euphoriques qui titillaient Chafouin, la tête et la queue basses, si on avait pu le voir. Il se sentait coupable, tellement coupable de ce qui était arrivé. Il avait été traité par ses amis les plus chers comme un traître, dont le Chapelier à qui il avait si souvent voulu voler son haut-de-forme. A cause de lui, ils avaient failli perdre. Ils avaient dû avoir recours à une petite fillette blonde qui avait grandi, mais qui au fond d'elle était toujours la petite fille qu'avait jadis connu le Pays des Merveilles et ses habitants.
Et voilà qu'ici, une guerre similaire se profilait, car la Maudite Grosse Tête, peu discrète comme à son habitude, avait laissés des indices trop gros.
Néanmoins, il sentait au plus profond de lui qu'Alice était non loin, qu'elle était revenue pour les sauver une fois de plus mais qu'elle était tombée dans un piège. Il fallait se rendre à l'évidence: elle avait été enlevée.
Le Violoniste Fou n'avait pas pointé le bout de son archet depuis un bon moment et l'ambiance était tendue au Pays des Merveilles. Les Fleurs et les Arbres retenaient leur souffle.

Un bruit le tira de ses tristes pensées: il sembla soudain tout oublier et encore plus quand il vit qui arrivait: le Chapelier Fou, Mad Hatter ! Mais que faisait-il là ?

-Bonjour Tarrant. Mais où est donc votre chapeau ?

Voyant le Chapelier soudainement inquiet, le Chat apparut soudain dans une fumée grisâtre, ses yeux bleus grand ouverts et la tête coiffée d'un haut-de-forme orné d'un épais ruban rose.

Messages : 12 Date d'inscription : 24/09/2010

Mad avait voyagé en bien des lieux! Il s'était promené en biens des endroits et avait foulé de ses chaussures plus d'une terre au pays des merveilles! Mais jamais encore il ne s'était aventuré sans une quelconque raison valable sur les terres du plateau d'échec! Il fit un pas sur une case noir et resta un long moment immobile. Il s'était passé tant de choses affreuses en cet endroit. Un grand combat! Celui qui avait fait longtemps prospérer la paix à Wonderland! Mais cette époque semblait terminée à nouveau... Le chapelier fou balaya de ses yeux verts et presque vairon la surface du plateau de jeu. Ce coin n'avait pas changé. Il était toujours aussi sombre, aussi sinistre et inquiétant. Personne de saint d'esprit n'aimerait y mettre les pieds. Mais justement, Mad n'était pas saint d'esprit! Il tourna une fois sur lui même avant de s'avancer parmi le noir et le blanc. Le blanc et le noir... deux couleurs s'opposant en tous points. Le blanc, la pureté et la douceur de la lumière... Et le noir, la haine, le désespoir et les ténèbres. Le chapelier Toqué haussa les épaules. Ses réflexions étaient censés mais à quoi bon penser de telles choses? Bien sûr, la Modête Grosse Tite était revenu par un miracle étrange et Alice c'était très certainement fait enlevé mais... La vie n'était pas si lugubre que cela après tout! Il fallait voir le bon côté de choses... March Hare et lui prenaient de bons thé ensemble en se souhaitant des non-anniversaire, accompagnés du Loire.

Mad Hatter aperçut alors au loin le Chat de Chester. Il souriait tout le temps, c'est ce que font tous les chats de Chester. Et Chafouin pouvait devenir invisible. Mais cet infâme traitre les avait tous abandonné l'or de l'attaque du Jaberwucky, plusieurs années auparavant. Si le chapelier lui en voulait toujours? Oh que oui! Mais ils essayaient d'entretenir de bonnes relations malgré tout. Le passe temps du chat était de lui voler son précieux chapeau haut-de-forme. Mais très vite ce petit jeu énervé le chapelier qui était pourtant d'humeur joviale avec le lièvre ou le Loire. Mad s'avança encore de quelques pas jusqu'à ce que monsieur le chat le voit. Il fut face à lui dans une trainée de brume en lui demandant où était son chapeau. Le chapelier leva les yeux et ne vit pas, ou ne sentit pas plutôt, son précieux haut de forme sur sa tête rousse. Un masque d'inquiétude se peignit sur le visage du chapelier mais il fut rassuré en voyant son bien favori sur la tête du chat. Mad fronça les sourcils, déjà agacé et en colère.

-Dit donc, monsieur le chat! Rends moi mon chapeau, ce n'est pas bien de voler le bien d'autrui! Tu n'as qu'a t'en trouver un autre après tout.

Le chapelier se saisit du chapeau et le serra jalousement dans ses bras, le tenant hors de porté du chat. Pourtant il lui avait sauvé la vie. Bien entendu, Mad le comparait toujours à un traitre et cela jusqu'à longtemps encore! Mais sans lui il n'aurait plus de tête... bien que ce soit déjà le cas! Le chapelier pencha la tête sur le côté et, de ses mots dénués de complications, demanda:

-Dis-moi, Le Chat, que fais-tu dans un endroit si lugubre?

L'ambiance était tendue entre les deux Fous.
A peine le Chapelier eut-il arraché de la tête du Chat son cher haut-de-forme que son regard sembla se voiler d'une drôle de colère. Cela arrivait souvent à Tarrant, certes, mais cela donna la chaire de poule à Chess. Lui en voulait-il encore ? Il lui avait pourtant sauvé la vie.
Le Chat ignora ce comportement et entendit Mad lui dire:

-Dit donc, monsieur le chat! Rends moi mon chapeau, ce n'est pas bien de voler le bien d'autrui! Tu n'as qu'a t'en trouver un autre après tout.

Et il posa délicatement son fidèle chapeau sur sa choucroute rousse.

-Dis-moi, Le Chat, que fais-tu dans un endroit si lugubre?

-Et toi donc ?, répondit Chafouin du tac-au-tac.

-Sincèrement...
Je réfléchissais. Ne feriez-vous pas la même chose, cher Chapelier ?
Pourquoi ne pas profiter du délicieux thé au beurre de March Hare ?

Il marqua une pause. Il parlait lentement, de sa voix rauque et grave et murmurait presque. Ses paroles coulaient comme un petit filet d'eau serpentant entre des galets.
Il se rendit compte que ses paroles pouvaient paraître blessantes au Chapelier. Il regretta ses paroles et tenta de se rattraper, en essayant de ne point montrer qu'il avait fait une faute.

-Je méditais sur la situation. Ne crois-tu pas qu'il est arrivé quelque chose à Alice ? Je le sens rien qu'en venant ici. Je suis inquiet. Une chose est sûre: la Maudête Grosse Tite est de retour. Ensuite, le Violoniste Fou a disparu... Je suis sûre qu'il était avec Alice. Si nous le retrouvons, il faudra le questionner. Mais évidemment, le témoin a disparu... Disparu...

Un grand sourire précéda son dernier mot, et il s'effaça, en même temps que le reste de son corps. Il se déplaça lentement dans les airs avant de se placer juste derrière Mad Hatter, et murmura à son oreille.

-Quand danseras-tu de nouveau la gigandélire ?...

Le Chat du Cheshire avait prononcé ces mots d'une voix énigmatique, presque menaçante, comme à son habitude. Néanmoins, au plus profond de lui, l'anxiété lui rongeait les entrailles et lui brouillait le cerveau... si tant est qu'il en eut un.

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La réponse du Chat ne se fit pas attendre! À une vitesse presque impressionnante, il lui renvoya sa question. Fort sympathique le minou! Mais Mad ne l'avait pas été beaucoup non plus! C'est donnant donnant comme on dit. Le chapelier ne fit aucun commentaire mais ce fut la suite des paroles de Cheshire qui le contrarièrent légèrement. Ou du moins... Ces paroles le laissèrent perplexe. Réfléchir? C'était un mot bien compliqué pour un homme fou! Mad préférait de loin ne pas compliqué les situations en trouvant de simples solutions. Mais il lui arrivait parfois de réfléchir en effet. Il eut une pensé pour son cher ami, le lièvre de Mars. Eux deux adoraient fabriquer du thé. Ils faisaient des expériences inexplicables dans le formidables goutés de non-anniversaire, et le thé au beurre n'était, ma foie, pas horrible. Il laissait même un gout crémeux après en avoir bu quelques gorgés. Mais monsieur le Chat ne devait pas le savoir, lui qui ne prenait qu'une tasse de thé tout le mois lorsqu'il leur rendait une petite visite. Un inculte du thé bien évidemment! Ou alors il en buvait en cachette... Hum... Des petits malins les minets! Le chapelier Toqué, tapota la paume de sa main en rythme avec son indexe recouvert d'un dé à coudre. Il fixait le matou qui, visiblement, reprenait bien vite son discours de sa voix sombre et grave. Il murmurait l'animal. Un doux murmure à faire frisonner le dos d'une statue. Mais ses paroles étaient juste! Tout à fait juste même. Alice leur avait promis de revenir à Wonderland! Pourquoi ne tiendrait-elle pas sa promesse? Les promesses sont des choses sacrées et dont on ne peut pas se défaire, selon Mad. Alors pourquoi leur ferait-elle ça? Alors qu'elle savait que le Pays des Merveilles existait vraiment, elle avait prit ses jambes à son cou... Ca avait été une journée heureuse et triste à la fois. Un sentiment étrange qui nouait la gorge. Mais ainsi va la vie.

Les paroles du Chat étaient donc très juste. Mad c'était même demandé si ce n'était pas la violoniste Fou qui aurait enlevé lui même Alice à une époque. Mais non, ce n'était pas cohérent. Pas la peine d'en parler à March qui s'en fichait à moitié et se n'était pas la peine de compter non plus sur le Loire. Soit elle dormait soit elle prenait mal les phrases de Mad. Alors voilà l'occasion de parler sérieusement! Cheshire, malgré ses coutumes étranges d'apparaitre et de disparaitre, et malgré ses entécédant de traitre, était un ancien ami du Chapelier! Pour ne pas papoter un peu de la situation sur le plateau d'échec? Les derniers mots que prononcèrent le Chat furent suivit d'un de ses larges sourires. Le Chapelier laissa échapper un petit rire d'entre ses lèvres et il regarda la silhouette du minou disparaitre. Mad eut un mouvement de recule lorsque la voix de ce cher Monsieur le Chat murmura à son oreille droite.... ou gauche, peu importe! Mais, aux mots de Cheshire, un large sourire étira les lèvres violettes du Chapelier.

-Oh, ça! Le Chat pose des questions amusantes. Un jour peut-être. Un jour exceptionnel... Quand Alice sera de retour à Wonderland je gigandélirais avec... passion!

Le chapelier hocha la tête, ses dents jaunes illuminant toujours sur son visage pâlot. Mad regarda un instant le chat sans rien dire et il perdit son sourire au file du temps qui passait. Il leva un doigt en l'air et tira de sa poche une montre à gousset. Celle du lièvre reposait au fond d'une tasse de thé et la sienne dans une théière normalement. Sauf qu'aujourd'hui il l'avait prise pour sa balade. Il ne voudrait pas louper l'heure du thé, quand même. Il ouvrit sa montre dont le temps s'était arrêté et eut un immense sourire à nouveau en la collant presque sur les yeux du Chat.

-C'est l'heure du thé! Que faisons-nous sur ce plateau d'échec, le chat?!

À cette question, Mad se souvint parfaitement ce qu'ils faisaient sur ce plateau d'échec et il lança sa montre par dessus son épaule. Il la ramasserait bien plus tard, en partant d'ici sans doute. Il croisa ses bras sur sa poitrine et déclara avec un peu de sérieux - autant que peu en avoir un Chapelier Toqué face à un Chat fou.

-Dis donc, le Chat! Toi aussi tu penses que Alice s'est fait enlevé? Tu ne trouves pas sa louche, loucheté, louchetant, que le violoniste disparaisse en même temps que le Petit Bonhomme? Ca parait stupide, stupidié, stupidiant, mais j'ai pensé; oui, oui, j'ai pensé; que ce cher Monsieur le Violoniste pourrait être suspect, suspecté, suspectant!

[Désolée je suis malade depuis hier, là ça va un peu mieux j'essaierai de répondre dans la journée mais je garantis rien. ^^ Pis ça risque de pas être merveilleux.]

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[Prend ton temps et prend soins de toi! =D ]

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