On a pas idée de mettre un labyrinthe ici! (Rp CF/Plumot)

Plumot se promenait en sautillant au cœur du labyrinthe, les yeux fermés en battant des ailes tout en chantant une chanson sans queue ni tête. Ô Labyrinthe assoiffé de lumière, chante chante avec moiiii ! Chante chante avec moiiii ! Sous le soleil croupissant à l'arrière ! Courez sautez là-baaas ! Courez sautez là-baaas ! ♪ Il semblait cependant improviser cette chanson grâce au lieu où il dansait, joyeux. Il continua son chemin, à toute vitesse...

-"Quoi encore !
-J'ai entendu un bruit !
-Ca doit être ton imagination.
-Non, je te jure !!
-Si tu le dis..."

...et ne vit pas la scène se déroulant à quelques pas de lui. Il déboula en continuant de chanter à tue-tête et s'assomma pendant quelques instants. Il avait percuté de plein fouet la Cavalière Folle sans s'en rendre compte. La cavalière et sa monture regardèrent le volatile hystérique avec des yeux ronds. Celui-ci reprit ses esprits, se frotta la tête avec son fidèle pinceau et leva lentement son bec vers les deux visages qui s'offraient à lui. D'un air ahuri, il considéra la jeune cavalière et sa monture. Une jeune fille rousse, aux yeux marrons, plutôt grande et vêtue de rouge lui faisait de l'ombre. A côté d'elle se tenait un majestueux cheval blanc, ailé.

-UN PEGASE ! -hurla Plumot d'une voix étranglée en se relevant brusquement. M... mais que... Qui que vous êtes ?... Qui êtes-vous ? -se reprit-il. Dans de tels moments, Plumot se mettait toujours à hurler et à bégayer, complètement perdu. Une goutte de peinture bleue ruisselait sur sa tête et termina sa course dans son grand œil cerclé d'orange. AAAH ! DU BLEU ! Euh... voulez-vous que je vous montre le chemin ?... Le duo bizarre se consulta du regard, l'air surpris mais soulagé. ...Le coeur du labyrinthe est vraiment magnifique, vraiment. Ca vaut franchement le détour, conclut Plumot avec un clin d'œil, puisqu'il ne pouvait sourire.

Les deux compères continuaient de se disputer en faisant de grands gestes, sous le regard satisfait de Plumot, qui comptait bien les peindre en mouvement. Soudain, la cavalière s'adressa à lui, le tirant de sa rêverie:

-Nous vous suivons euh...qui que vous soyez !

Plumot commenca à se présenter:

-Je suis Plumot, le peintre du P...

-Je suis toujours pas convaincu !-l'interrompit le pégase.

Ce qu'il était pénible, celui-là ! Ce grand équidé n'avait pas plu à Plumot dès le premier regard, peut-être par jalousie de ses grandes ailes étincelantes. Et puis pour qui il se prenait, d'abord ? La prochaine fois, Plumot lui dirait deux mots !

-Ne l'écoutez pas ! Il à tendance à dire n'importe quoi quand il n'a pas mangé !

En effet, se dit-il avec une pointe de dédain.

-Ah ! Tu admet qu'on a pas mangé depuis longtemps !

-On a pas mangé depuis 15 minutes ! IDIOT ! Comme je disais tout à l'heure, monsieurs...heu...l'oiseau, nous vous suivons !

HA ! Elle lui avait cloué le bec, à ce cheval puant ! Plumot l'appréciait bien, celle-là, et elle au moins, savait bien se tenir et était polie.

-Donc, je suis Plumot, le peintre du Pays des Merveilles, dit-il dans une série de claquements de bec. Quand nous serons arrivés au cœur du labyrinthe, me permettrez-vous de vous peindre ? Le toucan sortit gauchement sa palette et son pinceau -fait avec ses propres plumes de duvet, les plus douces et les plus maniables de tout le Pays des Merveilles !- pour les montrer fièrement au drôle de duo. Ces derniers semblaient trop surpris pour répondre, mais il fallait admettre que Plumot enchaînait bien trop rapidement ses phrases. Vous verrez, le milieu du labyrinthe est encore un peu loin mais c'est tellement charmant que ça vaut le coup. Et puis c'est le meilleur endroit pour peindre. Oh que oui ! Et puis... il y a à manger, finit-il à contrecœur en regardant le pégase avant de reprendre, d'un air avide, en parlant très vite: C'est un véritable buffet ! Enfin... si vous le voulez. Il suffit de dire tout haut ce qu'on veut manger et pouf ça arrive ! Moi j'y reviens, j'ai mangé une bonne trentaine d'oranges, cinq bananes, une bonne poignée de pêches, une omelette aux pommes de terres, de la purée.. Quoi ? Non, non, je ne fais pas de régime ! Les oiseaux de mon espèce (il gonfla fièrement son jabot) ne mangent pas de viande et moi non plus, sauf les cochons verts et les chevaux à bascule volants, ah et aussi chevaux-poisson à ailes de libellule ! Oui, oui... il m'arrive de parfois m'emporter... sur mon régime. Vous êtes qui, vous ? -demanda-t-il soudain. Et qu'est-ce qui vous amène ici ? Vous êtes nouveaux, il me semble, car je ne vous ai jamais croisés ni entendu parler de vous ! Et le Chapelier sait que, euh enfin, il connaît tout le monde vous savez ? Pourtant, c'est bizarre, il ne quitte jamais la table des Fous ni le Lièvre de Mars et le Loir... -se murmura-t-il soudain à lui-même. Et la Reine Blanche, vous la connaissez, hein ? Elle habite le château là-bas (il désigna deux flancs de vallée du bec), entre les deux montagnes. C'est un charmant coin, oh oui oui, vraiment charmant. Elle y cache la Vorpaline, quel joli objet, oh oui, et dire que cette Maudite Grosse Tête lui avait dérobée... oh là là et puis j'ai tellement peur, elle est revenue... Mais pas Alice. Bon sang qu'allons devenir sans elle ? N'est-ce pas ? Il plissa les yeux vers la cavalière et son pégase, d'un air soupçonneux. Vous êtes bien silencieux, hum ? Quelque chose à vous reprocher peut-être ? Oui... il est vrai que je parle un peu vite. Mais n'hésitez-pas à me couper la parole ! Oh ça, j'ai horreur de ça enfin qu'importe. Ooh j'ai trop mangé. Tenez, nous sommes presque arrivés. Le retour sera plus long, mais vous pourrez toujours dormir dans le labyrinthe, n'est-ce pas ? Il s'arrêta soudain de parler. Il les regarda, l'air de vouloir un compte-rendu détaillé d'eux sous forme de réponses à toutes ses questions.